Située au Nord de la vallée de l’Epte célèbre pour son traité, pour sa ligne défense au moyen-âge, proche de Gisors, Courcelles est une commune du département de l’Oise, en Picardie, région Hauts-de-France.
Le château de Courcelles-les-Gisors, qui était considérable, a été célèbre par la bataille qui s’est livrée en septembre 1198 entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.
Cette place, cette ligne qu’est la vallée de l’Epte, a été le témoin de grandes batailles, de « conflits » royalistes, royaux, qui sont, au fil du temps, restés dans l’histoire, dans les mémoires…. Des grands noms ont fait naître des légendes…
Ce petit château situé sur la pente d’ une colline près de l’ église du village formait un carré d’ environ 30 mètres de côté dont les angles sont abattus. Le rempart, protégé par un fossé peu profond, avait une toise d’ épaisseur, une porte s’ ouvrait dans une tour carrée placée du côté de l’ église dans la partie la plus basse
L’architecture :
L’enceinte était de plan sensiblement carré, près de 30m de coté, munis d’angle à pans coupés, celui du Nord-Ouest est occupé par une porte dressée sous un arcen tiers de point et munie d’un passage de herse.
Ses murs, épais de 1.75m sont en moellons calcaire noyés dans le mortier et percés de quelques trous de Boulins (d’échafaudage)
A l’intérieur de cette enceinte, déportée vers le Sud, et légèrement surélevée par rapport au sol intérieur de la place, se dressait un donjon carré sans contrefort. Son mur, épais de 2.55 m au Rez-de-Chaussée et 2.25 m au premier, du au retrait destiné à recevoir le plancher, est en moellons noyés dans le mortier, comme celui de l’enceinte extérieur, et renforcé de chaînages verticaux en pierre de taille aux angles. Ceux-ci ont la particularité d’être normalement droit à la base jusqu’aux environs de 6 m au sol, puis, au-dessus, ils prennent une forme à pan coupés rappelant ceux de l’enceinte.
Le donjon mesurait 11.20m de coté et 6.50 m de diamètre intérieur. Il avait un Rez-de-Chaussée éclairé par de simples jours étroits et plongeant ainsi que deux étages haut de 6 mètres dont il est possible de distinguer le départ de voûte de pierre en berceau.
Le donjon, de forme rectangulaire, était isolé à peu près au milieu de l’enceinte. Il n’en reste qu’un côté long de 11 m 20, ce qui présente à chaque angle extérieur, un petit pan coupé, lequel ne se reproduit pas, à l’intérieur. L’épaisseur de ce mur est de la même dimension que celle du rempart.
Le rez-de-chaussée était voûté en berceau plein cintre, au premier étage on voit une cheminée et une fenêtre rectangulaire.
Ce petit château, à peine aussi étendu que le donjon de Gisors, ne pouvait contenir qu’une faible garnison. Le défaut de flanquements paraît indiquer, pour sa construction, les premières années du XII siècle, il fût célèbre par la bataille livrée en septembre 1198 entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.
L’ enceinte construite sur une élévation était rectangulaire, le donjon occupait l’ un des angles et avait seize mètres de côté avec des murs épais de deux mètres. Il était entre autre composée d’ une porte à plein cintre,d’ une cheminée, d’une fenêtre carrée et des escaliers aménagés dans l’ épaisseur de la muraille.
Le village de Courcelles-les-Gisors, était un avant poste français destiné à observer et à contenir ces trois redoutables ennemis, Gisors et Dangu et en face de Neaufle.
Historique :
A la suite du pillage du Vexin français par Guillaume le Conquérant en 1087, le roi de France décida l’établissement d’une ligne défensive de châteaux forts tout au long de la frontière entre Vexin français et Vexin normand. Vers 1098, fut édifiée la place forte de Courcelles-lès-Gisors composée d’un donjon quadrangulaire et de sa chemise. Elle entra dans l’histoire lors de sa prise, en 1198, par Richard Coeur de Lion qui cherchait à reconquérir la forteresse de Gisors, alors aux mains de Philippe II, roi de France. Cette prise fut la cause de la célèbre bataille de Courcelles qui opposa les deux souverains. Richard mit son adversaire en débâcle, mais Philippe II put rejoindre Gisors et, à la suite de ces événements, une trêve fut conclue.
Un dimanche le 26 septembre 1198, le roi Richard, qui s’efforçait de reprendre Gisors que Philippe Auguste lui avait enlevé cinq ans auparavant, franchit l’Epte à la tête d’une armée attaque avec impétuosité les châteaux de Courcelles et de Boury et s’en rend maître avant la fin de la journée. Guillaume, qui était à la fois seigneur et châtelain de Courcelles, c’est à dire qui recevait du roi une solde fixe qui lui permettait d’entretenir une garnison permanente dans ce château sans cesse menacé, se défendit avec valeur. Blessé à la tète, il fut pris avec tous les siens et mourut peu de jours après. Le lendemain, le roi de France arrivant de Mantes au secours de Courcelles avec trois cents chevaliers et l’infanterie des communes, essuya une grave défaite, et faillit se noyer en se jetant précipitamment dans Gisors. Dans une lettre datée le 30 septembre de Dangu, Richard racontant lui même sa victoire à Philippe, évêque de Durham, lui dit qu’il a pris, après un rude assaut, la maison forte de Boury et le château de Courcelles avec sa tour castrum cum turre et qu il les a fait détruire. Il se moque aussi de Philippe, qui a bu un bon coup dans l’Epte. Courcelles n’a pas dû être réparé depuis que le terrible roi d’Angleterre le fit démanteler, le temps n’a fait qu’augmenter cette première ruine et en disperser les débris.
Le château fut démantelé par ordre de Mazarin lors des guerres de la Fronde.